Pour les habitations dispersées ou trop éloignées, le raccordement au réseau collectif d’assainissement n’est pas réalisable pour des raisons techniques et/ou économiques. Ces maisons doivent alors être équipées d’un système d’assainissement autonome c’est-à-dire indépendant avec un collecteur des eaux usées, une fosse septique et un système de rejet dans le sol ou dans le milieu naturel avec l’obligation d’effectuer des vidanges périodiques des matières non biodégradables de la fosse.
Ces systèmes d’épuration doivent être conçus, implantés et entretenus de manière à ne pas présenter de risque par rapport :
A l’habitation et au voisinage (odeurs, contaminations des eaux, atteintes à la salubrité publique,…)
Au milieu naturel récepteur (pollution d’un cours d’eau, d’un captage d’eau potable,…)
Il existe différentes techniques, choisies en fonction d’une analyse conjuguée des différents éléments caractéristiques du sol et du projet (capacité d’infiltration du sol, présence de nappe d’eau, besoin de l’habitat,…)
Toutes les eaux usées de l’habitation sont collectées : WC, cuisine, salle de bain, lave-linge, lave-vaisselle…, et sont acheminées vers le système d’assainissement autonome.
Une fosse “toutes eaux” et un pré-filtre permettent de liquéfier les matières et de décanter les particules solides. A ce stade, les eaux usées restent encore fortement chargées en pollution.
L’infiltration des eaux usées dans le sol ou dans un massif de sable (selon les contraintes du site et la nature du sol en place) permet d’éliminer la pollution par l’action conjuguée des micro-organismes présents et du pouvoir épuratoire naturel du support en présence d’air.
Un système d’assainissement autonome bien conçu, bien réalisé et bien entretenu peut être aussi performant que l’assainissement collectif et éliminer près de 95% de la pollution.
