La Station de Nanofiltration

Afin de répondre à la sévérité des normes, aux volumes d’eau toujours plus grands à traiter, et à la pollution grandissante des ressources, un procédé de traitement performant ainsi que des techniques d’analyse et des outils de surveillance automatique ont été mis en place à la station de traitement du Paradis.

Le fonctionnement de la station de production d'eau potable :

La nanofiltration consiste en une filtration de l’eau sous pression à travers des membranes constituées de milliers de fibres très fines. Ces membranes offrent une porosité de l’ordre de 0,001 micromètre, permettant de filtrer les micro-polluants les plus difficiles à éliminer (virus, bactéries, pesticides…) et la quasi-totalité des composants organiques.

Son principe de fonctionnement est l’utilisation de la technique membranaire.

Après la filtration/floculation sur sable (traitement primaire de l’eau) et une micro-filtration, l’eau est refoulée par 2 pompes à haute pression vers 2 lignes de traitement (photo)  qui font passer l’eau dans un premier temps au travers de 9 tubes de nanofiltration puis dans un second temps au travers de 4 tubes. 

Ces tubes sont constitués de membranes enroulées en spirale autour d’un tube central perforé. 

Système de Nanofiltration

Coupe d'une membrane de Nanofiltration

Schéma d'une membrane de Nanofiltration

Les molécules d’eau qui traversent les membranes constituent ce que l’on appelle le perméat. Le perméat est une eau qui ne contient plus que 20 mg/l de sulfates (soit 99% d’abattement), 20mg/l de sodium (soit 92% d’abattement) et une dureté quasi nulle.

Les molécules d’eau et les minéraux qui n’ont pas traversé les membranes sont guidées par le tube central vers le second tube de nanofiltration pour être filtré à nouveau ainsi de suite jusqu’en bout de chaine. La partie restante appelée le concentrat est évacuée hors de la chaine de production de l’eau potable (30% de l’eau envoyée sur les membranes)

Les membranes doivent être changées lorsque leur perméabilité chute trop. Actuellement, 75% des membranes de la station du Paradis datent de 1995.   

Le processus de filtration de l’eau du Paradis se termine par une stérilisation de l’eau. L’eau reçoit une injection de chlore agissant comme un désinfectant et débarrassant l’eau des bactéries, des spores et des virus.